Smog nucléaire

En pleine canicule et dans le smog persistant de cette fin de juin 2005, je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec cette description de fin du monde faite par Albert Jacquard et que nous rapporte Virginie Luc.

« Aujourd’hui, l’arsenal nucléaire rend possible un suicide collectif. Il y a encore quelques milliers de mégatonnes. En utilisant seulement 100 mégatonnes, soit 1% de notre stock d’armes nucléaires, on pourrait détruire totalement l’humanité. Des simulations ont été faites : le ciel deviendrait si opaque -suies, poussières, fumées…- que la température baisserait progressivement jusqu’à moins 30 degrés. La différence de températures entre la terre et les océans modifierait le régime des vents et provoquerait des tempêtes inouïes. Une couche de glace de 2 mètres d’épaisseur recouvrirait tous les fleuves et lacs. Mais surtout, l’absence de rayonnement solaire arrêterait la photosynthèse chez les plantes, détruisant la base de tout écosystème. Sans parler de l’ozone, des radiations et ultraviolets… L’attaquant serait un vainqueur en sursis puisque quinze jours après, il n’y aurait plus d’humanité. La futilité de la dissuasion est totale puisque l’attaquant a la certitude d’être détruit même si la victime ne réagit pas… »

« E = mc² … C’est merveilleux! », dans Do not fold, le blogue de Virginie Luc.

L'inertie -- pour ne pas dire l'incurie -- des instances politico-économiques internationales face aux causes humaines du réchauffement de la Terre qu'ils auraient pourtant le pouvoir de freiner constitue quant à moi, tout autant que le nucléaire, sinon une forme de suicide collectif, à tout le moins une forme de génocide des plus faibles et des plus démunis.