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Incursions chez des gens de parole

 

Apologie véreuse de l'échangisme

C'est aujourd'hui le 37e anniversaire du jour de notre première rencontre. Vingt mois plus tard, nous nous sommes mariés en nous jurant fidélité pour le meilleur et pour le pire, et depuis lequel nous sommes demeurés fidèlement amoureux... Et c'est aujourd'hui que je tombe par hasard sur ce texte inqualifiable -- que j'ai souligné en gras -- mais tellement révélateur de l'embrouillamini actuel face à l'éthique personnelle et sociale (fondée sur le respect de l'autre).

Alors rien de plus naturel et de plus sain que d'échanger ouvertement et occasionnellement son ou sa partenaire pour mieux cultiver un appétit qui a ses exclusivités, mais qui peut aussi s'ouvrir à la variété. Et tout ça à peu de frais, quand on pense à ce que peuvent coûter les séances de thérapies ou la consommation compensatoire pour faire durer le couple ou le sauver de l'inanition [...] Les juges de la Cour suprême ont majoritairement estimé que les clubs échangistes ne portaient pas préjudice à la société. Ils auraient pu également mentionner les préjudices d'un commerce amoureux au-dessus de nos moyens, qui tente depuis les débuts de la civilisation judéo-chrétienne de se payer le très grand luxe artificiel du «serment de la fidélité». Quant aux deux juges dissidents, ils en sont encore à la décence comme prétendue «valeur de notre société». Combien ce débat, largement dépassé, nous aura-t-il coûté en frais de justice? Trop cher. Mais au moins maintenant pourrons-nous économiser sur les frais de la police et de sa luxueuse (même famille que luxure) escouade de la moralité qui gonfle le budget de la sécurité publique déjà... indécent.

Lettres au Devoir : La société échangiste, par Michel-Wilbrod Bujold, ledevoir.com, édition du mercredi 4 janvier 2006


1 Complément(s) :

Anonymous Anonyme said...

Oui, probablement il est donc

25 novembre, 2009 21:27  

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